Communiqué


1 Octobre 2002

Procès de trois des attentats perpétrés en 1995

Le procès des auteurs présumés des attentats qui ont endeuillé Paris en 1995 s’est ouvert ce matin, mardi 1er octobre, devant la Cour d’assises de Paris, spécialement composée.

Rachid Ramda, actuellement sous écrou extraditionnel en Grande-Bretagne et présumé financier du réseau terroriste, ne sera pas jugé par contumace, comme cela était prévu. Ainsi en a décidé la Cour d’assises de Paris par ordonnance de ce jour, qui a décidé de disjoindre l’examen de son cas. Ainsi, seuls Boualem Bensaid et Ali Belkacem sont présents dans le box des accusés.
S.O.S. Attentats et les 213 victimes et familles de victimes, parties civiles au procès pénal, tiennent à exprimer leur mécontentement face à cette décision. Elles espèrent que Rachid Ramda ne sera pas libéré par les autorités britanniques et que celles-ci décideront enfin de l’extrader vers la France afin qu’il soit enfin jugé dans le plein respect des règles de droit et d’une justice démocratique.

A l’audience de ce matin, un avocat algérien s’est présenté, prétendant s’exprimer au nom d’une Fédération internationale des victimes du terrorisme à laquelle la déléguée générale de S.O.S. Attentats, Françoise Rudetzki, aurait adhéré en 1999.
Françoise Rudetzki oppose un démenti formel à ces assertions : si elle a signé, en 1999, un document marquant sa solidarité avec les victimes algériennes du terrorisme, en aucun cas il ne s’agit de la reconnaissance d’une Fédération qui n’a, au demeurant, aucune existence légale.

S.O.S. Attentats rappelle que si l’association est solidaire du peuple algérien, elle n’apporte pas son soutien au pouvoir algérien en place qui n’a jamais accepté la coopération judiciaire avec la France dans l’affaire du détournement de l’Airbus le 24 décembre 1994. Cet acte de terrorisme dans lequel 236 passagers ont été pris en otage et qui a fait 3 morts, marque le début de la vague des attentats en France en 1995 et en 1996.


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